Le gouvernement accepte d'étudier, avec les représentants de la profession, de nouveaux calculs pour les conditions de rémunération des taxis conventionnés.
Les représentants de la profession ont quitté la table des négociations le 5 juin, faute de volonté de la part du gouvernement de faire évoluer la convention qu’il souhaite imposer. Selon l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie, la consultation des Commissions paritaires locales de concertation (CPAM) a fait ressortir qu’une grande majorité des départements (90 %) a accepté les nouvelles conditions tarifaires de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie et que les oppositions résultent en fait d’une incompréhension du modèle proposé, lequel, après analyse, serait favorable à la profession.
La profession s’est étonnée des retours des Commissions paritaires locales de concertation et demandé à l’UNCAM de justifier ce chiffre, puisque, au contraire, toutes les remontées nous indiquent que la nouvelle convention ne répond pas aux besoins des territoires, en particulier elle n’est pas adaptée aux spécificités locales notamment pour les départements d’Outre-Mer.
De même, le gouvernement n’a pu nous apporter aucune réponse claire à nos interrogations, en particulier les points de la convention qu’il pense susceptible d’évoluer, l’actualisation des tarifs, les garanties financières pouvant être apportées à chaque dirigeant d’entreprise et les mesures correctives envisageables en fonction de l’évolution des dépenses.
En réaction, les fédérations nationales ont appelé à manifester le 11 juin, date à laquelle elles ont été de nouveau reçues au ministère, en présence du ministre de la santé, Yannick Neuder, de la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de MONTCHALIN, et de représentants de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie.
Grace à la forte mobilisation de la profession, les fédérations ont pu avancer et échanger sur leurs propositions alternatives, lesquelles n'avaient pu être évoquées la semaine précédente.
Afin de préserver les équilibres économiques de nos entreprises tout en maîtrisant l’évolution des dépenses, les représentants de la profession ont demandé le retour à une facturation au taximètre ou au distancier, au choix de chaque département selon les pratiques locales, avec des tarifs remisés (sauf pour les transports partagés) et la possibilité pour les Caisses départementales d’adopter des mesures spécifiques adaptées aux spécificités locales, notamment pour les territoires de montagne et Ultramarins.
Afin de sortir de cette situation de blocage, le ministre de la santé s’est engagé à étudier nos solutions et à nous répondre dans un délai de 15 jours. D'ici là, l'Assurance maladie (UNCAM) devra évaluer ces propositions et voir si elles rentrent dans les objectifs budgétaires.
A l’issue de cette réunion, Yannick Neuder a assuré qu'il fallait continuer à travailler ensemble pour trouver des solutions qui soient d'intérêt national et que, dans 15 jours, des scénarios, d'autres hypothèses tarifaires qui font bouger les paramètres seront présentés.
"Forfait d'accompagnement", "forfait marche lente", "prix unique"...: Le ministre en charge de la Santé détaille les paramètres étudiés :
https://www.bfmtv.com/politique/forfait-d-accompagnement-forfait-marche-...
Cependant, malgré cette ouverture au dialogue, les représentants de la profession restent prudents faute de réelles garanties d'avenir à ce stade.
Une nouvelle réunion est programmée le mardi 24 juin à 18h00.